"... L'a n du comte Xavier et l'un des plus loquents crivains de notre litt rature, le comte Joseph-Marie de Maistre, naquit Chamb ry, le 1er avril 1753. Voltaire, Ferney, ne se doutait pas, en face du Mont-Blanc, que l grandissait, que de l sortirait un jour son redoutable ennemi, son moqueur le plus ac r . Le p re du futur vengeur, magistrat consid r , apr s des charges actives noblement remplies, tait devenu pr sident au s nat de Savoie 2; son grand-p re maternel, le s nateur de Motz, gentilhomme du Bugey, qui n'avait eu que des filles, s'attacha ce petit-fils, et toute la sollicitude des deux familles se r unit complaisamment sur la t te du jeune a n , qui devait porter si haut leur esp rance 3. D s l' ge de cinq ans, l'enfant eut un instituteur particulier, qui, deux fois par jour, apr s son travail, le conduisait dans le cabinet de son grand-p re de Motz. La nourriture d' tude tait forte, antique, et tenait des habitudes du XVIe si cle, mieux conserv es en Savoie que partout ailleurs. L'esprit du grand jurisconsulte Favre n'avait pas cess de hanter ces vieilles maisons parlementaires. Tout concourait ainsi, d s le d but, faire de M. de Maistre ce qu'il appara t si imp rieusement dans ses crits, le magistrat gentilhomme, l'h ritier et le repr sentant du droit patricien et f cial, comme dit Ballanche..."